Ann Bowering
Cheffe des Services aux émetteurs, Computershare Amérique du Nord

La grève possible du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes du Canada entraînera probablement des perturbations des livraisons postales à l’échelle nationale, causant des retards dans la distribution du courrier. Nous continuons à surveiller la situation. Rendez-vous sur le site de Postes Canada pour des mises à jour sur la grève.
Volatilité. Droits de douane. Fusions-acquisitions. Activisme. Changements aux politiques. Changements réglementaires. Changements géopolitiques. Le changement et l’incertitude nous ont menés à la mi-chemin de 2025, avec des défis qui influencent la manière d’interagir efficacement avec un actionnariat souvent fluctuant et complexe.
Alors que nous entrons dans la deuxième moitié de l’année, nous examinons quelques conseils, astuces et tendances que les responsables, Relations avec les investisseurs (responsables RI) peuvent utiliser pour apporter toujours plus de valeur à leurs dirigeants, leur conseil d’administration (CA) et leurs actionnaires.
Les professionnels des Relations avec les investisseurs (professionnels RI) du monde entier évoluent dans un contexte mouvant. Alors qu’ils s’adaptent à un nouvel environnement politique et réglementaire, les dirigeants et les CA revoient leurs priorités. En même temps, de plus en plus de données deviennent accessibles – ce qui est extrêmement bénéfique, mais peut aussi submerger les utilisateurs.
Avoir la bonne perspective sur cette réalité change tout. Ce dont les équipes des Relations avec les investisseurs ont besoin, c’est d’une information pertinente, au bon moment, enrichie d’un niveau de profondeur supplémentaire qui leur permet de percevoir l’angle concurrentiel et de prendre une longueur d’avance dans les conversations.
« Chaque fois que notre direction est en déplacement, nous veillons à communiquer très clairement nos propres hypothèses macroéconomiques », explique un cadre supérieur des relations avec les investisseurs d’une banque dont le siège est situé aux États-Unis.
« En 2024, par exemple, il était question de baisses de taux. Allions-nous vers une récession? Cela nous a clairement poussés à adopter une approche plus prudente dans notre activité de prêt. »
Votre entreprise a probablement dû faire face à plusieurs vents contraires dans le contexte de turbulences que connaît le marché cette année – tout en bénéficiant, espérons-le, de quelques occasions à saisir. En tant que responsable RI, vous cherchez à comprendre ce que vos investisseurs pensent de votre entreprise, de votre équipe dirigeante, de vos concurrents et bien plus encore. Le retour des investisseurs est un élément essentiel du ciment qui permet aux responsables RI d’assembler les pièces d’un casse-tête complexe, afin de créer une véritable valeur pour leur direction, le CA et les actionnaires.
Mais en février 2025, une nouvelle complication est apparue à la suite de la publication par la SEC de directives encadrant les circonstances dans lesquelles un investisseur doit déposer une annexe 13D (SEC guidance was issued on the circumstances in which an investor must file a 13D, article en anglais).
« Ce changement réglementaire a eu un impact considérable sur l’engagement des actionnaires », déclare David Farkas, membre du NIRI et chef, Renseignements sur les actionnaires chez Georgeson, une société du groupe Computershare.
Ce changement impose aux investisseurs qui détiennent plus de 5 % des actions d’une société de déposer une annexe 13D (déclarants de l’annexe 13D) – s’ils interagissent avec un émetteur d’une manière qui exerce une pression sur l’entreprise pour qu’elle adopte certaines mesures, ou s’ils conditionnent leur soutien aux administrateurs à l’adoption de dispositions spécifiques. Farkas qualifie cette évolution de plus grand bouleversement de la saison, et souligne qu’elle s’est déjà révélée « très problématique ».
« Ce que nous observons en début d’appel ressemble presque à une déclaration d’exonération », explique-t-il. « Les investisseurs déclarent : « Nous ne cherchons pas à influencer la direction. » Ils adoptent essentiellement une posture d’écoute passive. »
La modification de cette règle suscite une frustration généralisée – tant du côté des entreprises que parmi les investisseurs, qui souhaitent pouvoir exprimer leurs opinions sans pour autant être contraints de déposer une annexe 13D.
Toute réduction des retours d’information nuit à la productivité des responsable RI. Comme le souligne Farkas, « certaines grandes entreprises ne fournissent tout simplement plus de rétroaction ». La modification de cette règle suscite une frustration généralisée – tant du côté des entreprises que parmi les investisseurs, qui souhaitent pouvoir exprimer leurs opinions sans pour autant être contraints de déposer une annexe 13D.
Cette évolution complique la tâche des responsables RI pour cerner les domaines qui nécessitent une sensibilisation accrue. Elle rend également plus difficile l’instauration de dialogues constructifs sur des sujets sensibles comme les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI), ou encore les répercussions des droits de douane.
« Les Relations avec les investisseurs (RI) jouent un rôle essentiel dans ce contexte. En tant que responsable RI, nous devons veiller à ce que, malgré toute la ferveur et la passion suscitées, chacun mette ses convictions politiques de côté », conseille une professionnelle chevronnée du secteur, précisant qu’elle recueille des retours sur les enjeux ESG lors de réunions annuelles d’information non liées à des opérations financières, ainsi qu’au fil des échanges avec les responsables de la gouvernance.
Elle ajoute : « Il est essentiel de rappeler à l’entreprise que la formation de capital demeure une priorité, tout comme le maintien d’un dialogue ouvert et constructif avec l’ensemble des investisseurs. »
Il y a également des répercussions sur le processus de vote par procuration. Farkas souligne que la diminution des retours des investisseurs complique l’anticipation de la manière dont ceux-ci exerceront leurs droits de vote. « Les sociétés-conseils en matière de vote par procuration prennent une importance considérable, car elles constituent une canalisation essentielle pour faire passer un vote », affirme-t-il.
C’est dans ce contexte d’engagement de plus en plus complexe que les entreprises doivent également composer avec cette évolution – y compris de la part des fonds traditionnellement passifs – qui marque un soutien accru aux initiatives activistes.
Extraits du Rapport annuel sur l’activisme actionnarial de Georgeson (Georgeson’s annual activism report, rapport en anglais)
Les campagnes deviennent de plus en plus sophistiquées et nuancées, ciblant souvent les réformes de gouvernance, le renouvellement des CA, la performance liée aux facteurs ESG, ainsi que les stratégies d’allocation du capital.
« Nous avons constaté une recrudescence de l’activisme sur plusieurs marchés », indique Kirsten van Rooijen, directrice de l’Intégration, des Relations avec les investisseurs et des Services aux émetteurs, Computershare Europe continentale. « Les campagnes deviennent de plus en plus sophistiquées et nuancées, ciblant notamment les réformes de gouvernance, le renouvellement des CA, la performance liée aux facteurs ESG et les stratégies d’allocation du capital. Les activistes traditionnels sont désormais rejoints par des investisseurs institutionnels, plus enclins à contester les CA, en particulier lorsqu’une sous-performance est perçue ou qu’un décalage avec les intérêts des actionnaires est observé. »
Alors que les professionnels RI intervenaient traditionnellement à un stade plus tardif dans les situations d’activisme, Kirsten van Rooijen souligne que ces équipes, désormais en première ligne, sont de plus en plus vigilantes face à l’activisme. Elle précise également que les campagnes peuvent bénéficier d’un soutien, provenant de sources inattendues.
« Lorsque la performance des portefeuilles est en difficulté, tout gain au-dessus du marché est le bienvenu : si une campagne activiste entraîne une hausse du cours de l’action, il peut être très tentant pour les gestionnaires de fonds de réaliser ce gain – peu importe leur attachement à l’entreprise ou à son équipe dirigeante », avertit-elle. Cela peut aller à l’encontre de l’objectif des investisseurs actifs, qui privilégient généralement une implication à long terme, mais van Rooijen rappelle que les gestionnaires de fonds sont eux-mêmes évalués en fonction de leur performance trimestrielle.
« Peu importe leur volonté d’adopter une vision à long terme, rares sont les gestionnaires capables de supporter deux trimestres consécutifs de mauvaises performances. Cela rend toutes les entreprises plus vulnérables aux décisions à court terme du côté acheteur », poursuit-elle. Il est donc crucial que les équipes RI dialoguent activement avec les actionnaires, afin de comprendre leurs préoccupations clés et d’y répondre – dans le but de prévenir toute campagne activiste potentielle avant qu’elle ne se concrétise.
Dans le cadre de cette reprise de l’activisme, les données mettent en évidence deux axes de pression majeurs : les opérations de F&A et la performance du chef de la direction.
Du côté des opérations de F&A, Kirsten van Rooijen explique que la hausse des taux d’intérêt et la volatilité des valorisations boursières ont rendu les transactions plus complexes. Pourtant, l’activisme lié aux F&A est en nette progression. « Les actionnaires examinent de plus près tant la logique stratégique que les modalités des transactions. Les investisseurs exigent une transparence accrue sur les synergies attendues, les risques d’exécution et la justification stratégique des transactions, » souligne-t-elle.
En ce qui concerne la performance des PDG, van Rooijen indique que la responsabilité des dirigeants est « scrutée à la loupe ». Les investisseurs établissent désormais un lien plus direct entre la performance des dirigeants, la création de valeur à long terme, la mise en œuvre des critères ESG et la résilience en période d’incertitude », insiste-t-elle. « Nous observons une pression croissante sur les CA pour justifier la rémunération des PDG, ainsi qu’un intérêt renforcé dans la planification de la relève et le leadership en période de transformation ou de crise. »
L’expérience des membres du CA demeure un point de contact stratégique, même si les formulaires de procuration universels n’ont pas encore eu l’impact escompté.
Pour le deuxième semestre de l’année, les professionnels RI doivent s’attendre à :
Le contexte actuel – marqué par l’évolution des perceptions en matière de facteurs ESG, une surveillance accrue de la haute direction et l’incapacité à offrir une visibilité sur les trimestres à venir – influence profondément les modes d’engagement des entreprises.
Même si les changements de politique de la SEC (Securities and Exchange Commission) ont modifié les retours de certains investisseurs – notamment en imposant des exigences de divulgation plus strictes pour les actionnaires engagés sur les questions ESG – dans d’autres sphères, l’engagement des investisseurs continue de s’intensifier, tant en fréquence qu’en complexité.
« L’environnement géopolitique et macroéconomique influence les priorités et les orientations de la direction », souligne Ann Bowering, cheffe des Services aux émetteurs chez Computershare Amérique du Nord. « Face à la nécessité de s’adapter rapidement aux perturbations, la direction met l’accent sur la stabilité opérationnelle, la continuité des activités et le positionnement à moyen et long terme – dans un environnement en constante évolution, marqué par l’incertitude. »
« Les actionnaires recherchent de la confiance, de la clarté et une vision stratégique dans la manière dont l’entreprise réagit à ce contexte. Cette communication et cet engagement sont essentiels, mais aussi particulièrement complexes, car l’environnement dans lequel ils s’inscrivent évolue rapidement et affecte probablement différemment les diverses composantes de l’entreprise. »
Les entreprises biopharmaceutiques ont ressenti l’urgence de ces défis en 2025. Une responsable des relations avec les investisseurs a expliqué comment elle cherchait à différencier sa stratégie d’engagement en tant que sociétés à faible capitalisation évoluant dans un secteur en difficulté. « Lorsqu’on est une petite entreprise, il faut penser un peu différemment. Plusieurs sociétés se négocient actuellement à une valeur inférieure à leur trésorerie. Le bruit géopolitique est aujourd’hui si intense et si imbriqué dans la communauté des investisseurs : je n’ai jamais vu autant de rapports d’analystes centrés sur les événements politiques à Washington. »
« Dans cet environnement saturé d’informations et de turbulences, il devient essentiel de trouver des moyens de différencier notre récit, de personnaliser nos relations avec les investisseurs et d’élever la qualité, la clarté et l’impact de notre message, » a-t-elle souligné.
Dans un climat comme celui-ci, le rôle des relations avec les investisseurs est crucial.
« Lorsque la situation est aussi volatile, avec un flot constant d’actualités et une multitude de scénarios possibles susceptibles de basculer du jour au lendemain, il est facile de se sentir paralysé », affirme Ann Bowering. Elle ajoute qu’il est important de garder à l’esprit que les gestionnaires de fonds ressentent la même chose. « Ils ne voudront pas se précipiter pour prendre des décisions selon des renseignements limités, au risque de cristalliser d’importantes pertes latentes – et ce, potentiellement au pire moment », souligne-t-elle.
Comme Bowering, van Rooijen souligne que la communication est essentielle. « Les responsables RI doivent sortir de leur zone de confort et aller à la rencontre des investisseurs », explique-t-elle. « Ce n’est pas le moment de fournir des prévisions détaillées : lorsque la visibilité à court terme est faible, les investisseurs à long terme se concentrent sur des entreprises de qualité, avec une position de marché solide, des relations durables avec les clients, des rendements élevés, une forte génération de trésorerie, des bilans robustes, une chaîne d’approvisionnement résiliente et une bonne diversification. Par ailleurs, de nombreux investisseurs pourraient être confrontés à des demandes de rachats et devoir générer des liquidités dans leurs portefeuilles – ils chercheront alors à vendre des entreprises perçues comme vulnérables. ».
Les responsables RI doivent montrer comment leur entreprise a su traverser les tempêtes à maintes reprises – et comment les perturbations du marché peuvent créer des occasions favorables.
Bowering approuve : « Les relations avec les investisseurs doivent montrer comment leur entreprise a su traverser les tempêtes à maintes reprises – et comment les perturbations du marché peuvent créer des occasions favorables. En période comme celle-ci, une communication pertinente au bon moment permet aux investisseurs de comprendre pourquoi ils ont choisi d’investir dans votre récit, et les incite à maintenir leur position à long terme », dit-elle.
Tout cela exige un changement équivalent, loin des anciennes méthodes : les tournées annuelles sont dépassées, place à l’engagement dynamique. Ce qu’il faut désormais :
Un engagement précoce avec les sociétés-conseils en matière de vote par procuration et les principaux actionnaires, en amont de la période de sollicitation et des transactions importantes. Une consultation proactive des conseillers en vote et des principaux actionnaires avant les décisions stratégiques devient essentielle.
Dans de nombreuses entreprises, les relations avec les investisseurs prennent de plus en plus les devants lors des rencontres individuelles avec les investisseurs. Les données de IR Impact révèlent qu’en 2024, les tournées en personne menées uniquement par l’équipe RI ont augmenté de trois points de pourcentage, atteignant un peu plus d’un cinquième (22 %) du total. Pour les événements virtuels, les responsables RI nord-américains ont dirigé 24 % des tournées sans représentation de la direction cette même année.
Disposer des bonnes compétences en RI est essentiel : savoir raconter le bon récit, être capable de présenter la direction aux bons investisseurs – avec les bons indicateurs. Avoir une visibilité sur le registre des actionnaires ou comprendre les réflexions d’un investisseur après une réunion. Ce sont là des leviers stratégiques qui rehaussent le rôle moderne des RI. Et à mesure que nous avançons dans l’ère des données, les professionnels avisés des relations avec les investisseurs exploitent les informations à leur disposition pour accompagner cette évolution du rôle.
En résumé, Bowering affirme : « Le rôle des RI évolue – passant d’une fonction de communication à un pont stratégique essentiel entre les marchés financiers et la direction des entreprises. En anticipant les attentes des investisseurs et les risques émergents, les RI peuvent protéger la réputation de l’entreprise, renforcer le soutien des actionnaires et générer de la valeur à long terme. »
Alors, comment les responsables RI parviennent-ils à atteindre – et à maintenir – ce niveau stratégique, alors même que leur rôle devient de plus en plus exigeant? La réponse réside dans les outils et services qui offrent à la fois un avantage concurrentiel fondée sur les données, ainsi qu’un accompagnement et des analyses personnalisées permettant d’en exploiter tout le potentiel.
Un fil conducteur technologique traverse les innombrables défis auxquels les émetteurs ont été confrontés au cours des six premiers mois de 2025. Des solutions nouvelles ou améliorées cherchent à répondre aux besoins croissants des responsables modernes des relations avec les investisseurs, alors que les entreprises comptent sur eux pour obtenir des éclairements sur l’activisme actionnarial, prendre en main le mandat ESG ou simplement offrir un maximum de clarté à la direction et au CA.
C’est précisément là que Computershare concentre ses efforts : sur des gains d’efficacité qui renforcent également l’importance stratégique du rôle des responsables RI. Les services de Computershare stimulent l’innovation dans tous les domaines, qu’il s’agisse d’outils de collecte de rétroaction ou de services permettant de contourner ce que Bowering appelle « les gardiens », qui brouillent les eaux du registre des actionnaires aux États-Unis.
Farkas évoque les différentes façons dont la surveillance boursière est utilisée – un outil central des relations avec les investisseurs, mais aussi un domaine d’innovation porté par les émetteurs. Elle permet aux équipes RI de comprendre qui influence le titre, tout en les aidant à identifier les interlocuteurs clés à rencontrer lors des déplacements ou des tournées. Par ailleurs, la surveillance boursière constitue un outil essentiel dans la préparation aux campagnes d’activisme actionnarial.
Nous sommes en mesure de surveiller l’activité sur les produits dérivés, d’alerter les responsables des relations avec les investisseurs en cas de comportement suspect, et de veiller à ce qu’ils ne soient pas pris au dépourvu.
« Nous sommes la première ligne de défense face à une campagne d’activisme, car nous détectons les tendances en coulisses, » explique Farkas, évoquant la différence entre un fonds spéculatif qui achète des actions et un fonds qui le fait dans une optique d’activisme actionnarial. « Nous sommes en mesure de surveiller l’activité sur les produits dérivés, d’alerter les responsables RI en cas de comportement suspect, et de veiller à ce qu’ils ne soient pas pris au dépourvu. Tout repose sur la capacité à anticiper ce qui se prépare. »
Il constate également que certains clients font preuve de créativité dans l’utilisation de leurs données de surveillance boursière. « J’ai travaillé avec une entreprise dont le titre était sous pression, deux de ses principaux actionnaires ayant vendu leurs parts. L’entreprise a intensifié ses rachats d’actions, ce qui lui a permis d’économiser plusieurs millions de dollars », se souvient Farkas. Il cite aussi des entreprises qui exploitent les données de surveillance à des fins de fusions-acquisitions ou pour mieux suivre et anticiper l’évolution du registre dans le cadre d’une introduction en bourse.
Mais pour réellement maximiser le retour sur investissement des données, l’essentiel réside dans les informations issues de personnes réelles, ajoute-t-il. À l’instar des responsables RI avec lesquels il collabore, Farkas cherche à instaurer ce niveau supplémentaire de confiance. « Nous voulons que les gens se disent : “ Très bien, si mon fournisseur de surveillance boursière ne signale aucun problème, alors il n’y a pas de problème ”. »
Bowering met en avant les investissements que Computershare consacre à faire progresser sa mission principale. « Notre rôle est de créer des liens entre les sociétés cotées et leurs actionnaires. C’est ce que nous faisons », insiste-t-elle. Et c’est un domaine particulièrement propice aux gains d’efficacité.
Un exemple concret est l’application que l’entreprise s’apprête à lancer, et qui « nous permet d’identifier numériquement un actionnaire et de l’accompagner dans un parcours numérique pour accéder à ses actifs cotés », explique-t-elle. Une première aux États-Unis, cette application simplifie le processus de détention pour les investisseurs, tout en offrant des avantages aux entreprises – comme la possibilité d’envoyer des alertes ciblées.
Cela peut être un rappel indiquant que l’assemblée générale annuelle approche et qu’il est temps d’enregistrer ses votes; ou encore un message du PDG qui explique pourquoi soutenir une opération stratégique. « Il s’agit d’ouvrir un canal de communication numérique avec l’actionnaire, mais c’est aussi une initiative très stimulante pour les responsables RI », déclare Bowering.
Par ailleurs, Computershare investit dans des technologies qui permettent à l’entreprise de mieux capter l’opinion des actionnaires à différents points de contact – une avancée majeure dans un contexte de fluctuations rapides des marchés. « Il s'agit d'efficacité et du niveau d’information dont dispose un responsable RI sur son actionnariat », souligne Bowering.
On dit souvent que les relations avec les investisseurs brillent en temps de crise – et cela se vérifie pleinement dans les marchés volatils d’aujourd’hui. La fonction RI est devenue un levier stratégique essentiel pour surmonter n’importe les défis, en s’appuyant sur des analyses pointues et une compréhension approfondie qui permettent à la direction de faire preuve d’agilité lorsque les circonstances l’exigent. Ces compétences deviennent des atouts majeurs, notamment lorsque les gestionnaires de fonds envisagent de vendre même les titres qu’ils considèrent pourtant comme prometteurs – tendance que les experts de Computershare anticipent jusqu’en 2026.
Toutefois les responsables RI ne peuvent pas y parvenir seuls. Et ils n’ont pas à le faire. Des entreprises comme Computershare peuvent les accompagner en leur fournissant non seulement des données exploitables, mais aussi de la confiance. Cela renforce leur capacité à cibler les bons investisseurs, à mieux comprendre les intentions de vote des actionnaires, et à transmettre le ressenti des investisseurs à la direction et au CA.
Computershare peut accompagner les professionnels des Relations avec les investisseurs en leur offrant :
Computershare ne fournit pas et ne prétend pas fournir à quiconque des avis juridiques, des conseils en placements ou en fiscalité.